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L’Université de Lubumbashi est un établissement public d’enseignement universitaire. Elle est implantée dans la ville de Lubumbashi chef-lieu de la province du Haut-Katanga dans le sud-est de la République Démocratique du Congo (RDC). L’Administration centrale est située au n°1de la route de la Kasapa, dans un immeuble communément appelé « Building administratif ».
L’Université de Lubumbashi fut créée en 1955, sous la dénomination d’ « Université Officielle du Congo belge et du Ruanda-Urundi », UOCBRU en sigle. La première année académique fut ouverte le 15 novembre 1956. Quand la province du Katanga fit sécession le 11 juillet 1960 en marge de l’indépendance nationale congolaise proclamée deux semaines plus tôt, le jeudi 30 juin 1960 à Kinshasa (alors Léopoldville), l’Université Officielle du Congo belge et du Ruanda-Urundi changea de dénomination. Elle porta jusqu’en 1963 le nom d’Université d’Etat à Elisabethville (U.E.E). De 1963 à 1971, l’Université fut de nouveau débaptisée et appelée, durant ces huit ans, « Université Officielle du Congo, en abrégée U.O.C », devenu à partir de 1971, Université Nationale du Zaïre (UNAZA) Campus de Lubumbashi. A la suite de la dissolution de l’UNAZA en 1981, elle a été dénommée Université de Lubumbashi (UNILU).
L’enseignement Vétérinaire au Congo a débuté simultanément aux alentours de l’année 1964 à l’Université Officielle du Congo (3 années de candidature) et à l’Université Lovanium (2 années de candidature). A l’issue de ces années d’études, les étudiants poursuivaient leur cursus à la Faculté de Médecine Vétérinaire de Cureghem en Belgique.
A la suite de la fermeture des Universités lors des événements de Lovanium du 04 juin 1969 et de l’organisation d’une session unique d’examens (septembre 1969), les étudiants en Médecine Vétérinaire de l’Université Lovanium furent exceptionnellement transférés à l’Université Officielle du Congo pour la troisième candidature.
C’est avec un noyau de 6 étudiants que naquit le cycle de doctorat à la Faculté de Médecine Vétérinaire au cours de l’année académique 1971-1972. Durant cette période, l’enseignement Vétérinaire était géré au sein de la Faculté d’Agronomie et de Médecine Vétérinaire. Une Faculté autonome fut érigée à partir de l’année académique 1972-1973, à l’occasion de la création de l’Université Nationale du Zaïre (UNAZA). A cette occasion, la Faculté recevra en son sein, en deuxième graduat, un groupe d’étudiants venu du Campus de Kisangani auxquels, se sont joints des inscrits spéciaux.
La Faculté accueillait des étudiants de différentes nationalités : congolaise, rwandaise, burundaise, camerounaise, belge, etc. L’appui de la coopération (Allemande et Belge) et du personnel enseignant en majorité expatrié d’origine Allemande, Belge, Polonaise et Roumaine avaient façonné la Faculté qui passait pour une des meilleures d’Afrique.
Les éloges fusaient de partout au point que la Belgique, en tant qu’ancienne puissance colonisatrice, s’y est profondément investie en assurant une formation de qualité en personnel académique et scientifique congolais, au point que nombre de gens ne s’empêchaient de prendre la Faculté de Médecine Vétérinaire de Lubumbashi comme la cadette de la Faculté de Médecine Vétérinaire de Cureghem.
Dans cette coopération la Belgique fut rejointe par la République Fédérale d’Allemagne. Par cette interaction, la Faculté fut dotée d’infrastructures et d’équipements scientifiques adéquats afin de répondre au mieux à la triple mission de toute Université à savoir la formation (théorique et pratique), la recherche et le service à la société. Le corps Académique est actuellement totalement national.
Les étudiants formés à la Faculté de Médecine Vétérinaire de l’Université de Lubumbashi font la fierté de celle-ci. Ses étudiants se retrouvent partout dans le monde (aux USA, en France, Au Canada, en Belgique, en Afrique Australe, particulièrement en Afrique du Sud dont certains occupent des postes importants en qualité de professeurs d’Université, de chercheurs et d’autres en qualité d’agents de développement des pays utilisateurs.
Cependant, vers les années quatre-vingt-dix, à la suite de l’anéantissement de la coopération universitaire belge et allemande et du bannissement de la République Démocratique du Congo de la communauté internationale, toutes les activités vont ralentir par suite d’un manque des subsides nécessaires et du départ massif de la population expatriée occidentale, du pillage des équipements et des intrants de laboratoire, du cheptel de la ferme universitaire Naviundu, de l’abandon du système des cliniques ambulatoires et de la faible fréquentation des cliniques Universitaires Vétérinaires du Golf par la population autochtone.
Vers les années quatre-vingt-quinze, un regain d’espoir a commencé à renaître avec la réintégration de la République dans la communauté internationale et du nombre croissant d’enseignants nationaux formés tant au pays et qu’à l’extérieur du pays en remplacement des enseignants expatriés. La Faculté demeure l’une de mieux cotée sur le plan de la gestion académique et de la formation. Cependant, elle souffre encore des séquelles d’une rupture brutale de la coopération universitaire internationale dont elle était une très grande bénéficiaire.